Romain Gavras, esthéticien bordélique
On parle pourtant d'un Fils De;
Romain Gavras nait en 1981 d'un père réalisateur, Costa Gavras, baigna dès ses premières heures dans le monde du 7ème art. Il démontre ses talents depuis maintenant près de 10 ans jusqu'à ce qu'on en oublie ses familiarités. Ce sont probablement ses origines grecque (hypothèse fondée sur le néant) qui lui apportent: ce regard qui le distingue, ce rapport aux corps et aux détails.
Co-fondateur du collectif Kourtrajmé avec Kim Chapiron, Romain G. réalise et produit des courts-métrages, clips, films. Il s'essaye même dans le rôle d'acteur, dans "Le Couperet" par exemple, film réalisé par son père.
Son style et lui se fairons connaitre lors de ses premières réalisations de clip, en collaboration avec le rap français, il tourne les clips de "Changer le monde" de Roce et "Pour Ceux" de Mafia k'1 fri.
Son style... il accède à ce qu'on ne voit pas, apporte sa pate trash et réfléchie à des milieux underground. Puis dans une optique de réalisme extréme, il soulèvera l'attention et choquera avec le sublime "Stress" de Justice. Toujours avec Justice (et SoMe), il réalise "A Cross The Universe" en 2008, film passant en revue la tournée Rolling Stonienne de Justice.
Autres petits chefs d'oeuvres du visionnaire fou: les clips pour The Last Shadow Puppets "The Age Of The Understatement" toujours en 2008 et dernièrement celui de "Born Free" (2010) morceau de la rugueuse MIA, film complètement gore et avangardiste. Sa collaboration avec Simian Mobile Disco mérite d'être mentionné puisqu'il réalise le très écouté "I Believe" en 2007 mais sur un ton plus calme.
Peut être l'un des piliers d'une imaginaire nouvelle vague, intelligent et drôle, R. Gavras pense différemment comme le montre son dernier court métrage "Mégalopolis".
Il ouvre des portes fièvreuses, à vous de les emprunter...
Prochain projet: un long métrage avec Vincent Cassel, "Notre Jour Viendra", sortie prévue en 2010.