MisFits, la série qui déclasse Skins

Publié le par Planck

La France est fière, fière d'elle même. Elle est fière d'exporter ses produits nationaux, fière de savoir cuisiner, d'être championne du monde de handball, d'être aussi distinguée... Mais aujourd'hui il s'agira de reconnaître à l'Angleterre son génie pour ce qui est de réaliser des séries télévisées. Oui sur l'hexagone nous continuons à diffuser Coeur Océan pendant que les rosebiphes sortent Skins et dernièrement Misfits !

 

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Court rappel sur la série Skins.

 

Jamie Brittain et son pote Bryan Elsley créent en 2007 une série destinée à la jeunesse anglaise. Mettant en scène six ou sept personnages différents, la série réussit à traiter toutes sortes de thèmes controversés. La particularité de Skins est son "réalisme" qui peut apparaître cru.

Les sept personnages sont méthodiquement élaborés avec les jeunes acteurs (inconnus) eux-même, le résultat est palpitant. Les relations entre eux évoluent au fil des épisodes, au fil des cachetons ingurgités car Skins essaye tant bien que mal de représenter la jeunesse à travers ses personnages. Les spectateur observent donc une débauche plus réaliste que jamais. 

Les deux premières saisons ont l'effet d'une bombe médiatique au sein de l'Adolescence. Phénomène de société indéniable, les soirées Skins naissent et toute l'Europe avec les Etats Unis s'identifient à cette série. Sex, Drug & Rock sont grossièrement les trois mots d'ordre.

La particularité et paradoxalement le point faible de Skins réside dans le fait que les personnages changent après deux saisons. Le bilan que l'on tire aujourd'hui est blasé, les deux premières étaient parfaites, les personnages, très attachant, ont profité de l'inventivité sans limite des créateurs de la série. La seconde génération a usé de l'engouement autour du feuilleton et nous a évidemment laissé sur notre faim. En ce début d'année, on peut voir la troisième génération sur les sites de streaming... à vous, braves lecteurs, de me faire part de votre ressenti. Finalement, les amerloques, fidèles à eux-mêmes, ont sortis de leur côté la version U.S de Skins. Comme si la série pouvait avoir une autre nationalité !

 

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Mais si je m'adresse à vous aujourd'hui c'est pour vous parlez de la relève, du génie made in U.K.

Vous l'avez donc compris, il s'agit de MISFITS !

 


 

 

La série parle de cinq jeunes marginaux qui n'ont rien en commun et qui se retrouvent en même temps à devoir remplir des travaux d'intérêts généraux. Howard Overman reprend cette ligne de conduite observée dans Skins, les personnages sont complètement différents et vont malgré tout tisser des liens entre eux, sans même le savoir.

Les personnages.

Les protagonistes de la série sont parfaits: 3 mâles et 2 femelles.

Il y a la "caille" ou Kelly. Son accent laisse imaginer qu'elle vient du fin fond de l'Angleterre. Un caractère bien prononcé et un coup de tête légendaire font de Kelly un personnage unique et terrifiant. La seconde paire de seins est portée par la séduisante et nymphomane Alisha, elle se charge de faire fantasmer ses compagnons et le spectateur en rûte. Sinon il y a l'introverti, Simon (ou Barry je me comprend). Son faciès rappelle celui de Cook (seconde génération de Skins). Mais Simon est toujours puceau et passe son temps à filmer ce qui l'entoure... magnifique personnage. Curtis est le grand sportif qui s'est laissé prendre avec de la poudre sur lui. Et enfin le personnage sur qui repose la série, le personnage excentrique et tellement tripant: Nathan ! Son visage d'ange cache un individu libre comme l'air, en dehors de la société. Toutes ses répliques sont cultes, je ne peux vous en dire plus.


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Les personnages sont donc tout simplement extraordinaires. Mais si Misfits peut prétendre déclasser Skins c'est qu'il existe d'autres raisons.

Overman met en scène une Angleterre underground et angoissante. La caméra est propre, les plans minimalistes et soignées pour une esthétique très contemporaine. Et je me répète mais l'angoisse est au centre de la série et certaines scènes épouvantent bien plus que les Hostels et compagnie. Comme dans Skins la musique est primordiale et des séquences clip sont parsemés dans les 45 minutes d'épisode. La différence: la bande son de Misfits est bien plus violente, bien plus classique (Joy Division, The Velvet Underground, Justice, Tchaikovsky...).

Il est temps de vous annoncer que ces personnages possèdent des super pouvoirs. Je ne vous dirais pas lesquels mais vous pouvez d'ores et déjà imaginer Heroes dans les bas fonds anglais. Misfits baigne dans l'ironie bien placé, et se moque de toutes traditions occidentales.

La troisième saison verra l'écran cet été. En attendant, je m'en vais iberner. "Hav a goot time".

            (il est clair que la version sous-titrée est de mise, sous peine d'extradition)

 


 

musique de générique

 

Publié dans La Prozaktu

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C
<br /> Très bon article ;)<br /> pour info, la nouvelle génration (à partir de la saison 5 donc) est très prometteuse, vraiment. La 2ème génération avait été faite sous lsd, c'est pas possible. Là, on revient au génie des 2<br /> premières saisons, on retrouve skins.<br /> Oh, et Skins US, si c'est une blague, c'est pas drôle<br /> <br /> <br />
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B
<br /> grandiloquent cet article, j'aime ce style d'écriture<br /> <br /> <br />
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